Accent et discrimination à l’embauche


brève, recrutement et entretien d'embauche, vie au travail / lundi, février 24th, 2020

Dans le débat actuel sur la glottophobie, est notamment dénoncée la discrimination à l’embauche des actifs qui possèdent un accent régional. L’accent méridional ou ch’ti aurait ainsi un impact annoncé de 20 % sur le salaire, car les personnes candidates seraient considérées avec moins de sérieux.

Faut-il parler sans accent pour être prise au sérieux ?

Oui, mais pas seulement : il vaut mieux être un homme, entre 30 et 45 ans, sans situation de handicap, non issu de minorité visible, ne faisant pas état d’une appartenance réelle ou supposée à une supposée race, ethnie, nation, n’affichant pas de vulnérabilité économique, de capacité à parler une autre langue que le français…

Ainsi la loi de lutte contre les discriminations, et ses applications pénales, empêche un recruteur de demander à une personne candidate si « elle parle corse ».

La loi de lutte contre les discriminations intègre déjà une protection en ce sens : elle protège l’accès aux droits de personnes du fait de leur « origine réelle ou supposée ». L’appartenance régionale, qui impacterait le ressenti de leurs compétences, est donc déjà présente dans le corpus législatif et le fait d’être moqué.e ou sollicité du fait de son accent est illégal.

Vous pouvez donc parfaitement le faire remarquer en entretien d’embauche.