Violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur


Enseignement Supérieur, règlementation / jeudi, février 11th, 2021

La récente libération de la parole qui touche les IEP et toute la culture autour de Sciences Po et du réseau d’Instituts d’Etudes Politiques montre la persistance dans ces écoles de valeurs qui maintiennent un différentiel dans le traitement des élèves.

Sans dépistage des violences, sans audit, sans cellule efficace, la parole continue de se déverser, dans des témoignages d’une désolante répétition, qui montrent des inégalités dans l’écoute de la parole des victimes et agresseurs présumés, et le maintien d’un entresoi culturel.

Conflit de valeurs. Les valeurs anciennes de la maison cultivent un modèle politique fondé sur le tribun, une héroïsation du modèle masculin républicain tel que prôné aux origines des écoles de sciences politiques à la fin du XIXe siècle : une époque sans femmes, sans diversité culturelle ou économique, où les futurs élus de la République se devaient d’être agressifs et guerriers conditions alors nécessaires pour avoir le charisme du leader. Des valeurs aujourd’hui tristement singés par de jeunes élèves qui parfois espèrent qu’en jouant ce rôle, ils obtiendront un jour un rôle politique. Les écoles servent alors d’accélérateur de dysfonctionnements dans les relations femmes-hommes, dysfonctionnements dont on voit ensuite les répercussions sur les relations politiques et les affaires qui jalonnent l’actualité.

Obligations juridiques N’oublions pas que les établissements de l’enseignement supérieur ont des obligations légales :

  • Circulaire du 4 mars 2014 relative à la lutte contre le harcèlement dans la fonction publique
  • Circulaire 26 novembre 2015 sur la prévention et le traitement du harcèlement sexuel dans les établissements publics d’enseignement supérieur et de recherche relevant du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
  • Code du Travail, qui permet de sanctionner et protéger le corps administratif et enseignant

Analyse et actions correctives sur le différentiel inégalitaire. Les écoles doivent percuter ce différentiel de présence étudiante dans l’espace universitaire, mais également questionner les rapports politiques : quid de l’appropriation des espaces de savoir, de pouvoir, quid du discrédit systématique de la parole ?

Culture du silence. La culture qui silencie les victimes n’est plus effacée par d’autres faits d’armes : la valorisation d’enseignants qui « par ailleurs » sont très compétents », ou la tentative d’étouffer un scandale en se plongeant dans le mutisme : la jeune génération d’étudiants et étudiantes, isolée et précarisée par la situation sanitaire, ne laisse plus passer les erreurs de communication et de traitement.

DAMES OISEAUX travaille depuis sa création auprès des écoles et universités (références sur demande). Et intervient de différentes manières :

  • Conférences et séminaires
  • Formation des équipes : direction, administration, corps enseignant
  • Accompagnement sur la mise en place de cellule d’écoute et protocole de traitement et de sanction des violences
  • Audits parité et égalité f/h,
  • Calcul de l’empreinte de genre et de l’invisibilisation des publics minorés
  • Audit sur les discriminations et les violences sexistes et sexuelles

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