Le Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, organe appartenant au Conseil de l’Europe, dresse un état des lieux des violences faites aux femmes en France et pointe le fait que les politiques françaises «peinent à reconnaître la spécificité des violences faites aux femmes et tendent à les assimiler à d’autres problématiques sociales» .
Ce premier rapport du Grevio se penche sur la mise en oeuvre par la France de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la violence envers les femmes, dite «Convention d’Istanbul».
S’il souligne les efforts des autorités françaises, sa conclusion demeure l’insuffisance des mesures, notamment sur :
- «l’insuffisance des dispositifs d’hébergement spécialisés destinés aux femmes victimes de violences»
- «la pratique judiciaire de correctionnalisation, permettant de requalifier le délit de crime de viol en délit d’agressions sexuelles», une pratique qui «minimise la gravité du viol et fait porter les conséquences du dysfonctionnement du système judiciaire sur les victimes»
- «la définition des agressions sexuelles et du viol ne repose pas sur l’absence d’un consentement libre mais exige le recours à la violence, contrainte, menace ou surprise»
Un tel rapport est d’importance, car il mentionne l’ensemble des structures qui ont contribué au rapport, et montre l’importance des institutions européennes dans la lutte contre les effets d’annonce : il est en effet important que les manquements d’un Etat signataire d’un traité international soient mis en avant pour une meilleure correction.
Le rapport est disponible dans son intégralité sur le site du Conseil, accompagné de liens vers la revue de presse européenne.